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Les mines de la Région au début du XXème siècle
26 février 2015

Texte proposé par Mathis

Dès le 17° siècle dans les mines de charbon du nord de la France , on attelait le cheval à un manège lui-même relié au tambour sur lequel sont enroulées les cordes de chanvre qui remontent les tonneaux de charbon .

C’est à partir du 18° siècle qu’on le trouvera au fond de la mine pour tirer les wagonnés . Le travail au fond est extrêmement difficile et seuls les chevaux les plus forts étaient retenus . L’âge moyen des sujets était de 6 ans à la sélection . Il leur fallait une ossature et une masse musculaire ainsi que des sabots irréprochables ( changement des fers toutes les une à deux semaines ) , permettant de fournir des efforts importants sans usure prématuré.
On utilisait aussi quelques mules et des chevaux plus petits , comme le pottok ou le shetland , adapté à la taille de certaines galeries.

Les chevaux étaient descendus en position verticale , sanglés par un solide harnais à un cable d’acier et les quatre membres entravés .

En 1948, 84% des mineurs du bassin des Houillères du Nord votent la grève pour protester contre un changement de leur rémunération, et la restriction de leur droits de grève. "Après la guerre, on nous a fêtés comme des héros. C'est qu'on avait gagné la bataille du charbon. Ce qui nous avait valu un statut spécial avec de nombreux avantages sociaux. On peut dire qu'on ne l'avait pas volé. Mais en 1948, patatras! Le gouvernement remet tout en cause: les salaires, les primes..." se souvient Norbert Gilmez, ancien mineur, dans le mensuel de bande dessinée Case Mate, qui a consacré un reportage dessiné à l'affaire.

Une décision d'un gouvernement socialiste, que les communistes viennent de quitter. Le ministre de l'Intérieur, Jules Moch, SFIO, envoie la troupe tirer sur la foule. Une blessure irréparable pour nombre de mineurs, proche des communistes (notamment la CGT) à l'époque. Quatre mort et un mois d'échauffourées plus tard, les gueules noires reprennent le travail.

Une guerre politique dont les victimes sont les mineurs

"C'est le syndicat CGT qui a lancé les mineurs dans la grève. La SFIO (ancêtre du PS) faisait preuve d'un anticommunisme virulent pour répondre à la propagande communiste. Cette grève est encore aujourd'hui ressentie par les anciens mineurs comme un traumatisme" explique l'histoire Eric Lafon, dans Case Mate.

Mais il y a pire. Le gouvernement décide de purger la mine des contestataires, dont Norbert Gilmez, devenu, 60 ans après, la tête de pont médiatique de ce combat interminable. Des milliers de personnes sont mises sur le carreau. Et la consigne est donnée: ils sont tricards dans toute la région. Peu d'entre eux retrouveront un emploi, beaucoup mourront de la misère. Ou s'exileront.

Ainsi, Jules Carbonnier, qui aurait 85 ans hier, s'était vu dire par un ingénieur des Houillières: "Moi vivant, Carbonnier, tu ne retravailleras plus jamais!" Ses enfants et son épouse étaient présents hier, à l'audience.

60 ans de procédures

Leurs droits seront reconnus grâce à un décret d'amnistie publié le... 5 août 1981. Mais ce décret ne sera jamais appliqué. En 2004, Nicolas Sarkozy, ministre des Finances, leur verse 14 550 euros, au titre des "indemnités de logement et de chauffage". Un geste "ridicule pour Norbert Gilmez, qui s'exprime dans la Voix du Nord, mais beaucoup de ses camarades ont pris l'argent. A leur âge, ils n'était pas forcément prudent d'attendre.

L'affaire échoue finalement devant le conseil des prudhommes de Nanterre. Hier, Norbert Gilmez déclarait: "Mes camarades et moi avons été les victimes et les combattants d'un terrorisme d'État." Ce qu'il demande: 60.000 euros, pour lui et les camarades qui ont survécu jusque là (9 sont encore vivants et 8, décédés depuis, sont représentés par leur famille). On saura s'ils obtiennent gain de cause le 15 décembre.

En 1948, 84% des mineurs du bassin des Houillères du Nord votent la grève pour protester contre un changement de leur rémunération, et la restriction de leur droits de grève. "Après la guerre, on nous a fêtés comme des héros. C'est qu'on avait gagné la bataille du charbon. Ce qui nous avait valu un statut spécial avec de nombreux avantages sociaux. On peut dire qu'on ne l'avait pas volé. Mais en 1948, patatras! Le gouvernement remet tout en cause: les salaires, les primes..." se souvient Norbert Gilmez, ancien mineur, dans le mensuel de bande dessinée Case Mate, qui a consacré un reportage dessiné à l'affaire.

Une décision d'un gouvernement socialiste, que les communistes viennent de quitter. Le ministre de l'Intérieur, Jules Moch, SFIO, envoie la troupe tirer sur la foule. Une blessure irréparable pour nombre de mineurs, proche des communistes (notamment la CGT) à l'époque. Quatre mort et un mois d'échauffourées plus tard, les gueules noires reprennent le travail.

Une guerre politique dont les victimes sont les mineurs

"C'est le syndicat CGT qui a lancé les mineurs dans la grève. La SFIO (ancêtre du PS) faisait preuve d'un anticommunisme virulent pour répondre à la propagande communiste. Cette grève est encore aujourd'hui ressentie par les anciens mineurs comme un traumatisme" explique l'histoire Eric Lafon, dans Case Mate.

Mais il y a pire. Le gouvernement décide de purger la mine des contestataires, dont Norbert Gilmez, devenu, 60 ans après, la tête de pont médiatique de ce combat interminable. Des milliers de personnes sont mises sur le carreau. Et la consigne est donnée: ils sont tricards dans toute la région. Peu d'entre eux retrouveront un emploi, beaucoup mourront de la misère. Ou s'exileront.

Ainsi, Jules Carbonnier, qui aurait 85 ans hier, s'était vu dire par un ingénieur des Houillières: "Moi vivant, Carbonnier, tu ne retravailleras plus jamais!" Ses enfants et son épouse étaient présents hier, à l'audience.

60 ans de procédures

Leurs droits seront reconnus grâce à un décret d'amnistie publié le... 5 août 1981. Mais ce décret ne sera jamais appliqué. En 2004, Nicolas Sarkozy, ministre des Finances, leur verse 14 550 euros, au titre des "indemnités de logement et de chauffage". Un geste "ridicule pour Norbert Gilmez, qui s'exprime dans la Voix du Nord, mais beaucoup de ses camarades ont pris l'argent. A leur âge, ils n'était pas forcément prudent d'attendre.

L'affaire échoue finalement devant le conseil des prudhommes de Nanterre. Hier, Norbert Gilmez déclarait: "Mes camarades et moi avons été les victimes et les combattants d'un terrorisme d'État." Ce qu'il demande: 60.000 euros, pour lui et les camarades qui ont survécu jusque là (9 sont encore vivants et 8, décédés depuis, sont représentés par leur famille). On saura s'ils obtiennent gain de cause le 15 décembre.

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En 1948, 84% des mineurs du bassin des Houillères du Nord votent la grève pour protester contre un changement de leur rémunération, et la restriction de leur droits de grève. "Après la guerre, on nous a fêtés comme des héros. C'est qu'on avait gagné la bataille du charbon. Ce qui nous avait valu un statut spécial avec de nombreux avantages sociaux. On peut dire qu'on ne l'avait pas volé. Mais en 1948, patatras! Le gouvernement remet tout en cause: les salaires, les primes..." se souvient Norbert Gilmez, ancien mineur, dans le mensuel de bande dessinée Case Mate, qui a consacré un reportage dessiné à l'affaire.

Une décision d'un gouvernement socialiste, que les communistes viennent de quitter. Le ministre de l'Intérieur, Jules Moch, SFIO, envoie la troupe tirer sur la foule. Une blessure irréparable pour nombre de mineurs, proche des communistes (notamment la CGT) à l'époque. Quatre mort et un mois d'échauffourées plus tard, les gueules noires reprennent le travail.

Une guerre politique dont les victimes sont les mineurs

"C'est le syndicat CGT qui a lancé les mineurs dans la grève. La SFIO (ancêtre du PS) faisait preuve d'un anticommunisme virulent pour répondre à la propagande communiste. Cette grève est encore aujourd'hui ressentie par les anciens mineurs comme un traumatisme" explique l'histoire Eric Lafon, dans Case Mate.

Mais il y a pire. Le gouvernement décide de purger la mine des contestataires, dont Norbert Gilmez, devenu, 60 ans après, la tête de pont médiatique de ce combat interminable. Des milliers de personnes sont mises sur le carreau. Et la consigne est donnée: ils sont tricards dans toute la région. Peu d'entre eux retrouveront un emploi, beaucoup mourront de la misère. Ou s'exileront.

Ainsi, Jules Carbonnier, qui aurait 85 ans hier, s'était vu dire par un ingénieur des Houillières: "Moi vivant, Carbonnier, tu ne retravailleras plus jamais!" Ses enfants et son épouse étaient présents hier, à l'audience.

60 ans de procédures

Leurs droits seront reconnus grâce à un décret d'amnistie publié le... 5 août 1981. Mais ce décret ne sera jamais appliqué. En 2004, Nicolas Sarkozy, ministre des Finances, leur verse 14 550 euros, au titre des "indemnités de logement et de chauffage". Un geste "ridicule pour Norbert Gilmez, qui s'exprime dans la Voix du Nord, mais beaucoup de ses camarades ont pris l'argent. A leur âge, ils n'était pas forcément prudent d'attendre.

L'affaire échoue finalement devant le conseil des prudhommes de Nanterre. Hier, Norbert Gilmez déclarait: "Mes camarades et moi avons été les victimes et les combattants d'un terrorisme d'État." Ce qu'il demande: 60.000 euros, pour lui et les camarades qui ont survécu jusque là (9 sont encore vivants et 8, décédés depuis, sont représentés par leur famille). On saura s'ils obtiennent gain de cause le 15 décembre.

 

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