La vie des mineurs

Un mineur est une personne travaillant dans une mine. Son travail peut varier passant du forage des trous pour le dynamitage, à l'extraction du minerai et à la manutention de chargeuse navette ou tout genre de véhicule pouvant servir au transport du minerai.

Le travail dans les mines, pénible et dangereux a concerné les enfants et parfois les femmes. La silicose est une des séquelles du métier.

« J’étais la première à me lever à 4 heures du matin et la dernière à me coucher vers minuit… »
Ce témoignage est celui d’une femme de la mine, une femme de mineur. Thème d’une exposition passionnante, visible et palpable au Centre historique minier de Lewarde.

L’idée de monter cette exposition trottait dans les têtes d’André Dubuc, directeur, et Agnès Paris, conservatrice. Grâce au travail de l’ethnologue Dominique Le Tirant, elle permet de replonger dans un passé pas si lointain et surprend ceux qui ignorent le quotidien de ces femmes. « On naît fille de mineur, on travaille à la mine, on épouse un mineur et on devient veuve de mineur. »

De la naissance au mariage
La fillette née dans la cité ne se pose pas de question sur son avenir. Elle seconde sa mère, va à l’école de la cité et peut-être à l’école ménagère pour apprendre son futur rôle d’épouse. Puis c’est la « plongée » dans le monde de la mine. Le complément de salaire qu’elle donnera intégralement à la mère.
La plupart travailleront au triage. Protégées de vieux vêtements, les « culs à gaillettes » (elles s’essuyaient les mains charbonneuses sur leur pantalon), manipulent chaque jour des tonnes de charbon, dans le froid, la chaleur, le bruit et la poussière, sous la surveillance oppressante des contremaîtres. Seule coquetterie, la coiffe ou « béguin » qu’elles attachent différemment selon les fosses.
L’autre contingent de femmes se trouve à la lampisterie où elles étaient considérées, à tort, comme des privilégiées. Distribuer et récupérer vite et bien les lampes, ne pas confondre les numéros des mineurs, seul moyen de contrôler leur remontée de la fosse, ces femmes-là vivaient sous la pression. Parmi les autres emplois féminins, on retrouve le travail, souvent les veuves, aux lavabos des ingénieurs et des porions. Mais attention, l’usage des lavabos et baignoires était exclusivement réservé aux hommes, les trieuses rentraient noircies à la maison.
Quelques autres femmes, rares, étaient également embauchées pour des tâches administratives (standard, comptabilité, magasin, pointage…). Seule distraction de ces jeunes filles, les bals et ducasses, occasions de rencontrer le futur époux, un mineur…

Texte proposé par Rose.