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Les mines de la Région au début du XXème siècle
26 février 2015

Les mineurs

Les premiers mineurs portaient  leurs propres tenues, elles n’étaient donc pas adaptées aux conditions difficiles des mines de charbon.  C’est vers  1900 que les mineurs prennent l’habitude de de porter une blouse et un pantalon blancs. Ceci leur permettait d’être vus dans les galeries sombres et ainsi, de renforcer leur sécurité.  Les mineurs portaient une barette,  qui en fait est un chapeau de de cuir bouilli pour se protéger la tête, et qui leur servait notamment à tenir leur lampe.  Ils ne se séparaient  de leur musette, un sac en toile qui transportait  leur « briquet ». Le briquet était le casse-croûte du mineur. Il était composé d’épaisses tartines avec du fromage blanc, d’une pomme et de café froid dans une gourde en fer.Après 1945, les compagnies des mines  standardisent  l’équipement du mineur. Un pantalon et une veste de coton bleu habillent l’ensemble des mineurs de la région. Pour la sécurité du mineur, les compagnies équipent chaque mineur de chaussures de sécurité, d’un casque en cuir bouilli et d’une lampe de sûreté. Chaque mineur possédait un numéro de matricule qu’il retrouvait  inscrit sur un jeton qu’il donnait à la lampisterie pour recevoir sa lampe. Ce système servait à lister les mineurs présents, ainsi lors de catastrophes, la compagnie connaissait exactement le nombre et le non des mineurs qui n’étaient pas remontés.Vers 1950, les mineurs se sont équipés de casques en plastique blanc surmontés d’une lampe frontale électrique. Il portait à la ceinture la batterie qui alimente la lampe et un appareil autonome de respiration. Des gants, des lunettes, un masque contre la poussière et des bottes avec bout en fer étaient des protections supplémentaires à l’époque.

L'arrêt du dernier puits de mine du Nord Pas-de-Calais, le 21 décembre 1990, à Oignies, au moment même où d'anciens mineurs creusaient le tunnel sous la Manche, a résonné, 270 ans après la découverte du gisement houiller dans le Valenciennois, comme un symbole de la mutation de toute une région. L'image des derniers mineurs du Nord Pas-de-Calais entourant la dernière gaillette de charbon remontée au jour a masqué, d'une certaine façon, la diversité exceptionnelle des activités conduites par les Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais, l'ampleur des défis qu'elles ont relevés, tant à la Libération et dans les années cinquante, lorsqu'elles durent fournir les ressources énergétiques nécessaires à la reconstruction du pays puis à sa modernisation, qu'à partir de 1960, confrontées, comme elles le furent dès lors, à la nécessité de conduire en bon ordre la récession charbonnière en contribuant à ouvrir de nouvelles voies d'avenir pour leur personnel et la population de la région minière. Les qualités manifestées par les mineurs, courage, esprit de solidarité, savoir faire sont connues. Ces qualités, tous les hommes et les femmes du Bassin minier, dans des métiers, des situations très diverses, en ont fait preuve lorsqu'il leur a fallu s'adapter à des situations nouvelles, faire l'expérience de nécessaires conversions. Ce numéro spécial de Relais, c'est un hommage que nous leur rendons. Il rappellera à des centaines de milliers d'anciens mineurs, épouses ou fils de mineurs, l'exceptionnelle communauté d'esprit et d'énergie, dans le travail comme dans les activités de loisirs, qui les a unis et les unit encore. Il sera reçu comme un témoignage de ce que tant d'hommes ont apporté à la collectivité, leur peine, leur ténacité, parfois malheureusement leur vie. Il dévoilera à tous les autres lecteurs la richesse et l'étendue des métiers et des activités développées au sein des Houillères du Bassin du Nord et du Pas-de-Calais. Nombre de ces activités, au jour, n'ont d'ailleurs pas disparu. Les Houillères, avec Charbonnages de France et d'autres partenaires, ont fait en sorte qu'elles soient poursuivies avec profit et contribuent au renouveau régional.Les journaux de l'entreprise, de Mineurs en 1947 à Mineurs de France en 1991, en passant par Relais, délivraient, chaque mois, à des lecteurs aussi nombreux que ceux d'un grand magazine national, de multiples informations sur la vie du Bassin, accompagnaient leurs loisirs. Ces pages ne prétendent ni traduire, ni résumer ce qui composa l'existence de tant d'hommes et de femmes au cours de ces 45 années ; simplement en raviver la mémoire, en montrer la richesse, manifester peut-être leur légitime fierté.Ces pages permettront à de nombreux mineurs de se reconnaître, de reconnaître leurs lieux de travail, de vie, de vacances. Qu'elles permettent aussi de leur exprimer une pleine reconnaissance pour le travail accompli.

Un terril est une colline artificielle construite par accumulation de résidu minier, sous-produits de l'exploitation minière, composés principalement de schistes, et en plus petite quantité de grès carbonifères et de résidus divers.

 

Texte proposé par David.

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